Les inutiles (2010-2011)
Objets, feutre, lin, installation sonore
Julie Faubert envahit l’espace d’objets quotidiens laissés pour compte, tels ceux relégués dans une pièce de débarras. Elle détourne ces inutiles de leur fonction première en les recouvrant de feutre et elle réalise des sculptures qui travestissent leur forme originelle. Son installation porte sur l’effacement répétitif de ces inutiles. Le feutre est utilisé ici de façon symbolique, cette matière étant reconnue pour ses propriétés isolantes. Un environnement sonore provenant de sources feutrées se rapporte aux objets. Cette installation fait aussi référence à Joseph Beuys (1921-1986), qui utilisait le feutre comme métaphore de l’isolement.
Julie Faubert vit et travaille à Montréal. Elle détient une maîtrise en Arts visuels et médiatique de l’UQAM et elle prépare une thèse de doctorat sur L’écoute dans la ville, à la Faculté d’aménagement de l’Université de Montréal. Elle a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives au Québec, au Canada et en Europe. Le point de départ de ses œuvres est souvent associé à un rapport direct avec les gens dans le but de constituer une collecte d’idées, de réflexions ou même d’objets. Depuis plusieurs années ses recherches s’orientent sur les rapports qu’entretiennent le corps et la pensée dans leur relation à l’espace. De plus, le son s’avère un élément important chez elle dans cette relation intime au corps-espace.
Entrevue : Julie Faubert nous parle de son oeuvre « Les inutiles » et présenté au vieux presbytère de Deschambault dans le cadre de l’exposition TOUCHER en Arts Visuel de La Biennale internationale du lin de Portneuf 2011.