La Société des archives affectives

 

societe-archives-collectivesSurvivance (semence et poussière) (2015)

Utilisant l’image de la dernière gerbe comme symbole des graines qui doivent être conservées pour être plantées l’année suivante, la Société des archives affectives présente Survivance, des archives imaginaires en hommage au savoir-faire ancestral. La gerbe elle-même est reproduite en bronze, tandis que les tiroirs des commodes et les étagères de la bibliothèque sont remplis de lin, d’étoupe et de plants séchés, évoquant l’idée que l’information matérielle contenue dans la plante pouvait se lire comme un texte. Une photographie tirée des archives de Deschambault, sans références documentaires, est placée au mur; cette trace du passé reste aussi énigmatique que les plants de lin dans la bibliothèque.

Fondée par les artistes Fiona Annis et Véronique La Perrière M, la Société des archives affectives se consacre à l’exploration romantique et conceptuelle des glissements entre la réalité et la fiction. Les archives qu’elle crée sont dites affectives parce qu’elles se déploient au-delà des faits pour entrer dans le domaine de l’imaginaire. Fiona Annis et Véronique La Perrière M vivent à Montréal.


Using the image of the last sheath, a symbol of the seeds that must be saved for planting the following year, the Société des archives affectives presents an imaginary archival homage to ancestral savoir-faire in the small archive room of the Vieux Presbytère. The sheath itself is rendered in cast bronze, while map drawers and bookcases are filled with linen, raw flax fibre and dried flax plants, as if the material knowledge embodied in the plants were a text to be read. A single photograph from the Deschambault archives is placed on the wall. Chosen for its ephemeral quality and lack of referents, it is a trace of the past that is as inscrutable as the flax plants in the book shelves.