Auteur/autrice : biennaledulin

Julie Bénédicte Lambert (Québec)

Deux artistes québécoises accueillies en résidence de création dans le cadre de l’événement CONTEXTILE

Les collaborations mises en œuvre par les organisateurs de la Biennale internationale du lin de Portneuf et ceux de Contextile font en sorte que deux artistes sont accueilli(e)s en résidence de création, à Deschambault-Grondines les années impaires, et à Guimarães les années paires. Ainsi, en 2022, Julie-Bénédicte Lambert et Tina Marais étaient accueillies au Portugal. Les œuvres exposées dans l’église de Deschambault témoignent du travail réalisé par ces deux artistes lors de leur résidence.

Porter les silences (2022)

Installation – Paille de seigle tressée et cousue

Julie Bénédicte Lambert a été initiée au tressage et à l’assemblage de la paille de seigle lors de sa rencontre avec une communauté d’artisans au musée d’ethnographie et de design de la ville de Fafe  ̶  le Museu da Palha. Au cours de ses recherches sur place, un élément tressé a attiré son attention : un sac très simple qui était installé sur le dos des animaux et servait au transport de la nourriture. Elle a alors choisi de coudre les tresses pour former des objets adaptés à la prise en charge d’un poids pouvant être soulevé par une femme de taille moyenne. Inspirée par le patrimoine religieux de Guimarães, églises et statuaire, elle a aussi créé des sculptures évoquant des femmes dans des positions de piété et de dévotion à l’aide de ces mêmes tresses de paille de seigle.

Julie Bénédicte Lambert vit et travaille à Montréal. Diplômée en Studio arts de l’Université Concordia, sa passion pour la matière textile l’amène à approfondir les techniques de construction textile au Centre de textiles contemporains de Montréal, une institution où elle enseigne maintenant. Ses œuvres ont récemment été exposées au Québec, en France, aux États-Unis, en Ukraine et en Autriche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Blair Tate (États-Unis)

Dialogue

Tissage – Lin et coton

Le fait d’émigrer implique à la fois des ruptures et l’obligation de créer de nouveaux liens. Les éléments que juxtapose Blair Tate sont assimilables aux compartiments de caisses servant à contenir ce que les migrants apportent avec eux. Certains des objets que ces bagages renferment auront été choisis pour faire partie de la nouvelle vie, d’autres seront inévitablement laissés derrière. L’ensemble des cases devient, par analogie, un espace mental et émotif qu’il faudra réorganiser, compléter, meubler à nouveau afin de créer un univers qui soit viable.

Blair Tate vit et travaille à New York. Elle est diplômée du Rhode Island School of Design, une institution où elle a aussi enseigné l’art textile. Elle est reconnue pour la création d’œuvres tissées inspirées par le minimalisme et le modernisme. Son travail a été largement diffusé aux États-Unis où elle a d’ailleurs conçu plusieurs œuvres d’intégration à l’architecture.